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Israël-Liban : l'après cessez-le-feu



Depuis hier, le Liban panse ses blessures. Les 300000 à 400000 personnes qui avaient fui les combats ont pris le chemin du retour vers le sud du pays. Au milieu des décombres, ils mesurent les dégâts et enterrent leurs morts. En 16 jours, 162 personnes ont été tuées et 339 blessées, la majorité des victimes étaient des civils libanais. Du côté des autorités, on s'emploie également à chiffrer le coût de la guerre. Selon le Liban, celui-ci s'élève à 2,5 milliards de francs.

Pourtant, deux jours après la signature du cessez-le-feu entre Jérusalem et Beyrouth, la paix reste fragile. C'est en tous cas ce que laisse entendre le Premier ministre israélien Shimon Pérès, qui affirme que "le succès de l'accord" dépend de "la reprise des négociations de paix avec la Syrie et le Liban". Le Président américain estime, lui, que le Liban doit "recouvrer sa souveraineté sur tout son territoire". Ce qui ne l'empêche pas de souligner l'engagement "inébranlable" des Etats-Unis en faveur de la défense d'Israël, justifiant ainsi la décision américaine de fournir une aide à Israël en matière de défense antimissiles.

Cependant, une autre bataille vient de commencer en Israël, celle qui oppose le parti travailliste de Shimon Pérès et la droite israélienne, le Likoud. L'opération Raisins de la colère est un échec pour le parti de droite, qui clame à grand renfort de tracts électoraux qu'il "n'y a pas de sécurité, il n'y a pas de paix, il n'y a aucune raison de voter Pérès".

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